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Comment en parler?

Comme tu l’as compris, c’est très important que tu parles à des personnes de confiance, parce que la santé mentale est difficile à soigner en s’isolant. Et plus on attend, plus elle s’aggrave, comme pour une maladie physique. Mais sache qu’il n’est jamais trop tard.

Prends une chance et respecte ton rythme!
Quand tu es prêt à en parler, tu peux :

  • le dire directement et clairement que ça ne va pas (tu serais surpris de la réaction!);
  • écrire une lettre ou un texto au lieu de parler (ça permet de prendre le temps de mettre de l’ordre dans tes idées);
  • utiliser des dessins , des images, des métaphores (comme comparer ton état à une tempête, un tsunami, etc.);
  • utiliser une chanson ou un personnage de série qui représente comment tu te sens;
  • parler tout en faisant une activité, prendre un café, etc.
Je vis des choses difficiles en ce moment, je pense au suicide. J’aimerais discuter avec toi, je crois que ça m’aiderait à y voir plus clair.
Je suis vraiment mal, j’ai le numéro d’une ligne de soutien mais je n’ose pas appeler. Tu crois que tu pourrais venir à la maison et rester à côté de moi pendant que je téléphone?
C’est vraiment dur, ma séparation, je me sens triste, je suis dépassée. Aurais-tu un moment pour qu’on se voit cette semaine?
L’intensité des pensées suicidaires varie et pour certains, elles ne se manifestent qu’une seule fois dans leur vie. Il peut y avoir des moments, voire des jours ou des années de bien-être, de soulagement, de satisfaction, voire d’humour ou de joie, au milieu de pensées et de sentiments qui, sur le moment, semblent « ne jamais disparaître ». Par exemple, même si ma vie s’écroule, je peux toujours sourire en mangeant mon plat préféré et en caressant mon chat. Je peux partir en vacances ou faire une excursion d’une journée et obtenir un certain soulagement de l’intensité de mes pensées, pour le moment.
Si vous avez des pensées suicidaires, il est difficile d’avoir une vision globale de l’avenir. C’est parce que votre cerveau s’est engagé dans ce que l’on appelle la « pensée restreinte ». Décomposez-la en petits morceaux. Le terme « avenir » peut signifier jusqu’à la prochaine publicité, une heure, un jour, un mois ou une année. Certaines personnes trouvent utile d’avoir à portée de main des photos de personnes qui leur sont chères ou qui se soucient d’elles, une carte ou une lettre d’une personne importante pour elles, un poème, une peinture ou une chanson pour leur rappeler qu’on se soucie d’elles. Certaines personnes trouvent les activités de distraction utiles, comme les mots croisés, les mots cachés, les films, les jeux en ligne, l’exercice physique ou la danse.
En partageant vos pensées avec quelqu’un qui peut entendre votre détresse, vous ne serez plus seul à garder le « secret ». Il n’y a pas de honte à avoir des pensées suicidaires. Ces pensées vous donnent une information importante, à savoir que tout ne va pas bien. Il y a des gens qui veulent et peuvent vous aider. Parlez à quelqu’un, que ce soit un ami, un thérapeute, un membre du clergé, un membre de la famille ou un enseignant, et faites-lui savoir que vous voulez son aide parce que la situation est si horrible. Si la première personne à qui vous essayez de parler ne comprend pas, essayez quelqu’un d’autre. Ce n’est pas tout le monde qui a les compétences nécessaires et si certaines personnes sont douées pour « faire » les choses, d’autres sont douées pour écouter. Choisissez une personne ou une ressource que vous pensez être la meilleure à ce moment-là.

Inquiet pour un proche?

Une personne de votre entourage pense au suicide. Vous pouvez vous sentir impuissant et démuni face à ce que l’on peut faire pour l’aider. Vous vous questionnez sur quoi faire ou ne pas faire, cherchez des ressources pouvant répondre à vos questions et aider la personne qui pense au suicide. Voici quelques informations pour aider :

Quoi faire

  • Prendre le temps d’écouter
  • Se montrer intéressé
  • Être patient, calme
  • Permettre à l’autre de dire ce qu’il ressent
  • Rassurer, montrer qu’il y a d’autres possibilités
  • Être attentif
  • Maintenir ses engagements
  • Questionner sans brusquer
  • Aller chercher de l’aide avec l’accord de la personne

Quoi ne pas faire

  • Prendre l’autre en pitié
  • Interrompre la personne
  • Faire des promesses qu’on ne tiendra pas
  • Parler de nos propres problèmes
  • Faire la morale, juger
  • Nier les problèmes
  • Mentir
  • Cacher des choses
  • Imposer nos solutions
  • Obliger l’autre à parler
  • Ne pas s’arrêter à nos propres valeurs
Méfiez-vous du mieux-être soudain alors que rien n’a été modifié. Cela peut représenter un signe avant-coureur d’un geste suicidaire. En cas de doute, parlez-en ouvertement.

Ressources aux intervenants

Formation

Agir en tant que Sentinelle pour la prévention du suicide

Trop souvent, le sentiment d’impuissance, les mythes et le manque d’outils constituent un obstacle au repérage et à la référence des personnes suicidaires.

Vous êtes une personne adulte et volontaire. Vous êtes reconnue pour vos habiletés d’entraide et susceptible d’être en contact avec des personnes suicidaires au travail, dans vos activités bénévoles et sociales, dans votre milieu ou dans votre communauté. Vous souhaitez être outillée pour reconnaître dans votre milieu de vie, les signes précurseurs des comportements suicidaires chez la personne à risque, et ensuite pouvoir la diriger vers les ressources d’aide appropriées! Cette formation est pour vous et offerte gratuitement.

En 1998, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) retient le programme Sentinelles en priorité dans le cadre de la Stratégie québécoise d’action face au suicide. Suite aux recommandations du MSSS, c’est en 2003 que le Centre Prévention Suicide du KRTB obtient le mandat de mettre en place des réseaux de sentinelles en prévention du suicide sur tout le territoire du KRTB. La phase d’implantation du programme a débuté le 3 novembre 2004. À cette époque, le Bas-Saint-Laurent comptait parmi les quelques régions qui offraient le programme Sentinelles. En 2022, ce sont plus de 1 650 sentinelles formées au KRTB.
  • Être un adulte prêt à s’impliquer volontairement
  • Accepter de collaborer avec les ressources et ne pas se substituer aux intervenants issus des services de crise
  • Posséder des habiletés d’entraide
  • Ne pas avoir été récemment endeuillé à la suite d’un suicide
  • Ne pas être aux prises avec des idées suicidaires
  • Être disponible pour suivre la formation de 7 heures
  • Rôle de la sentinelle en prévention du suicide
  • Influence des valeurs et des croyances
  • Repérage des personnes suicidaires
  • Vérification de la présence d’idées suicidaires
  • Recueil de l’information relative à l’urgence suicidaire
  • Transmission de l’information à l’intervenant désigné
  • Accompagnement d’une personne suicidaire (la motiver à demander de l’aide et la soutenir, savoir quoi faire en cas de refus)
  • Soutien aux sentinelles
Inscription

Pour tout autre renseignement, composez le 418 862-9658 ou écrivez-nous via le courriel info@cpsdukrtb.org

Formation

Prévenir le suicide chez les personnes de 14 ans et plus - Susciter l’espoir et estimer le danger

Cette formation s’adresse aux professionnels.es et aux intervenants.es qui, dans le cadre de leur fonction, ont la responsabilité d’estimer le danger de passage à l’acte suicidaire auprès des personnes de 14 ans et plus. À la fin de la formation, les participants.es seront en mesure d’estimer la dangerosité de passage à l’acte suicidaire, tout en ayant suscité l’espoir dans l’exploitation des critères de danger, et d’appliquer les mesures de sécurité requises.

Les formateurs accrédités possèdent à la fois une expertise en intervention auprès de la personne suicidaire de même qu’un bagage comme formateur auprès des apprenants adultes. Les stratégies andragogique visent le développement d’un savoir-faire et un savoir-dire directement transférable en intervention. Plusieurs stratégies pédagogiques sont mises de l’avant afin d’atteindre les objectifs visés.

Format de la formation : hybride
Le parcours de formation comprend :

  • 10 heures d'auto apprentissage en ligne
  • une période de 7 heures en groupe animée par un formateur qualifié
  • un suivi post-formation de 3,5 heures en groupe
  • Accueillir et créer l’alliance
  • Repérer la personne vulnérable au suicide
  • Vérifier la présence d’idées suicidaires
  • Explorer brièvement la situation
  • Explorer les critères d’estimation de la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire
  • Travailler l’ambivalence et le repositionnement
  • Convenir d’un plan d’action
  • Estimer la dangerosité et conclure en sécurité
  • Faciliter l’accès au suivi et aux services
  • Offrir un suivi de courte durée et offrir un suivi étroit
Inscription

Pour tout autre renseignement, composez le 418 862-9658 ou écrivez-nous via le courriel info@cpsdukrtb.org

Ressources aux médias

Les médias jouent un rôle fondamental dans la sensibilisation à la prévention du suicide. Votre impact peut être puissant : vous pouvez éduquer le public, encourager la recherche d’aide et briser les tabous entourant la santé mentale. Nous encourageons les médias à adopter une approche responsable en évitant les détails explicites ou sensationnalistes et en partageant des récits d’espoir qui facilitent des discussions ouvertes. Vous avez le pouvoir de devenir des acteurs positifs dans la prévention du suicide!

Comment faire une différence dans son milieu

Nous avons tous le pouvoir d’agir pour créer un environnement plus bienveillant et solidaire, où les personnes aux prises avec des difficultés de santé mentale se sentent entendues et soutenues. Voici quelques façons de faire une différence autour de vous :

Briser les tabous et encourager le dialogue

Parler ouvertement de la santé mentale et du suicide aide à réduire la stigmatisation qui les entoure. En abordant le sujet avec compassion et sans jugement, vous créez un espace où les gens se sentent libres de s’exprimer et de chercher de l’aide.

Être à l’écoute et montrer du soutien

L’écoute active est l’une des plus grandes forces de soutien. En prenant le temps d’écouter les autres sans interrompre ni juger, vous montrez que leur bien-être est important pour vous.

S’informer et sensibiliser

Apprendre davantage sur la prévention du suicide et la santé mentale permet de mieux comprendre ce que vivent les personnes autour de vous. En partageant ces connaissances, que ce soit en famille, entre amis ou sur les réseaux sociaux, vous contribuez à sensibiliser davantage de gens et à bâtir une communauté plus ouverte et compréhensive.

Participer au mouvement

Impliquez-vous dans des initiatives locales de sensibilisation ou de soutien en santé mentale, comme des marches, des conférences ou des ateliers. Ces événements renforcent le sentiment de communauté et montrent à chacun qu’il n’est pas seul dans ses difficultés.

Être un modèle de bienveillance et de résilience

En prenant soin de vous et en montrant l’exemple, vous inspirez les autres à faire de même. Partager vos propres stratégies de bien-être peut encourager ceux autour de vous à s’investir dans leur santé mentale et à chercher de l’aide au besoin.

Ensemble, nous pouvons créer un milieu plus compréhensif et solidaire où chacun se sent écouté, soutenu et valorisé. Chacune de ces actions, même si elle semble petite, contribue à bâtir un environnement où la santé mentale est une priorité partagée.

Le suicide est la
deuxième
cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans
Pour chaque suicide, on estime qu'il y a entre
20 et 30
tentatives de suicide
Avoir un bon réseau de soutien social réduit de
30%
le risque de développer des idées suicidaires